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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 16:27

Carnet 07

de l'île de TENERIFFE, Puerto San Miguel 

aux îles Caraïbes, Saint-Martin, mouillage de Marigot Baie

 

 

Ma 3ème Trans-atlantique, quasiment incroyable pour moi et pourtant tellement vrai…
Ce n’est que lorsque nos équipiers , Jean-Pierre et René, nous ont quitté que j’ai réellement réalisé que j’avais une nouvelle fois traversé ce grand Océan.
 
Nous vous inquiétez pas je ne vais pas vous faire la description journalière de cette grande ballade en mer. 
Personnellement j’ai une sainte horreur de lire les récits où l’on s’applique scrupuleusement à nous passer en revue journée après journée avec ce que l’on a fait ou pas avec les ressentis agréables ou désagréables. En fait, je pense très sincèrement que cela n’intéresse personne exceptée la personne qui l’écrit.
Je vais essayer de faire autrement , de faire simple. 
Je sais très bien que parmi mes lecteurs certains ne sont pas des navigateurs .
Quant aux navigateurs qui me lisent je leur dit que nous savons pertinemment que trop de détails ne servent à rien en ce sens que jamais nous nous trouverons dans les mêmes circonstances de navigation que celui qui écrit s’est trouvé à ce moment précis. 
 
C’est parti pour un résumé , en espérant que navigateurs et non navigateurs puissent y trouver une ou plusieurs infos.
 
 
Le trajet :
Le tableau récapitulatif journalier de navigation :
Avant le départ :
Pour cette troisième trans-atlantique nous allons être rejoints par nos amis de Bandol Jean-Pierre er René. Ils arriveront à l'aéroport de Teneriffe Sud. Nous les attendions au port de San Miguel. 48 heures avant notre départ nous allons faire notre avitaillement pour environ 3 semaines de navigation estimées.
Voici notre avitaillement ça vaut le coup d'y jeter un coup d'oeil :
Le rangement a été assez long, nous avons étiqueté tous les plaquards afin de pouvoir retrouver rapidement nos marchandises :
C'est le départ :
 

Pendant la transat :

La météo : comme je vous l’annonçais le matin de mon départ par mail pas géniale…
Eole n’était pas vraiment de la partie, du 5 à 25 nœuds parfois des rafales qui n’allaient pas chercher bien loin au delà de 30 nœuds..
Les 3 premiers jours principalement du vent du Nord .
Les 2 jours suivants du vent NWest avec des poussées jusqu’à 26 nœuds, « bel effort » !
Les 5 jours suivants et jusqu’à la fin de la traversée du vent N/NEst, avec une pointe de Sud quelques heures seulement.
 
Des grains régulièrement si ce n’est pour dire quotidiennement de préférence au coucher du soleil, parfois la nuit. Le gros avantage à considérer c’est qu’à l’ arrivée à Saint-Martin le bateau était quasiment nettoyé.
La mer : au départ et durant 4 bonnes journées une mer croisée, ce qui a rendu la vie à bord un peu  mouvementée, tantôt à droite, tantôt à gauche, mais on s’y adapte. Dans l’ensemble ce n’était pas mal, même si les fameux alizés n’étaient eux aussi pas vraiment au rendez-vous…
 
 
Cependant, il est à noté que Lilopin a traversé des hectares d’herbes flottantes que l’on appelle ici en Caraïbes « ll’herbe des Sargasses ». Le soucis c’est que cette herbe a été présente dès le troisième jour de notre navigation aux abords des îles Canaries et ce jusqu’à l’arrivée en Caraïbes.
Lors de nos précédentes transats nous n’en n’avions jamais vu ou si peu. Nous étions en contact par téléphone satellite avec un autre équipage qui traversait sur la même période et qui a été ennuyé techniquement en entrant dans ces herbes. 
 
VIDEO : Lilopin traverse des étendues d'herbes flottantes :https://www.youtube.com/watch?v=6vZmgipySEk&feature=autoshare
 
Compléments d'informations sur cette herbe : source Wikipédia : ... les îles desBermudes, proches de sa frontière ouest. Elle a une largeur de 1 100 km, et une longueur de 3 200 km environ. Elle s'étend à peu près de 70 à 40 degrés ouest, et de 25 à 35 degrés nord. Elle tient son nom des algues dites Sargassum3,4 qui ont la particularité d'y flotter, et de s'y accumuler en surface. Le mot même de « sargasse » vient du mot italien sargazzoqui signifie varech. En effet, la zone fut découverte pour la première fois par Christophe Colomb, qui y nota l'abondance de végétaux en surface, signe pour lui de la proximité d'un continent.
 
Plus de détail sur cette herbe : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sargassum
 
Bilan du matériel : lorsqu’on transate le matériel est sollicité 24 heures sur 24 heures. Très souvent il casse par une tension trop importante mais surtout continue ou bien encore il s’use comme s’il avait servi pendant une année de navigation non intensive. 
Tous les matins le capitaine de Lilopin faisait son tour sur le pont, les yeux dans toutes les directions parfois même il sollicitait encore plus le matériel pour s’assurer que ça irait encore bien .
 
La casse la plus inattendue et toujours pas expliquée a été celle de la drisse du spi symétrique. L’épissure de la drisse s’est déchiquetée autour de la cosse. A notre arrivée, nous l’avons montrée à un professionnel de voile qui a été autant surpris que nous quatre.
Le plus ennuyeux c’est que la drisse en tombant a entraîné le spi symétrique (soit une voile de 200 mètres carrés) à l’eau. Celui-ci n’a pas du tout bien résisté et s’est déchiré en partie sur les ancres . .
Les coutures de la bande UV du génois se sont en partie décousues par endroit à force de claquer dans le vent (à cause d’une houle importante et continue).
 
Des points d’usures sur les lattes de la grande voile liées au raguage du lazzi bag.
 
Un coulisseau du chariot de la grande voile est tombé et remis aussitôt.
 
La pompe à eau d’eau douce (en 24 volts) est tombée en panne 2 jours après notre départ, le capitaine l’a remplacé provisoirement par une pompe de 12  volts qui a tenue jusqu’à notre arrivée.
 
L’équipage : nous étions exceptionnellement 4. Comme je le disais en démarrant mon carnet de bord Dominique et moi avons été rejoint par 2 de nos amis, Jean-Pierre navigateur depuis plusieurs décennies et René  qui accumulent les milles nautiques sur le globe depuis aussi de nombreuses années. Nous avions navigué ensemble dans les zones du Cap Vert et des Caraïbes Sud ainsi qu’en Méditerranée ; tout cela pour dire que nous nous connaissions bien pour pouvoir « nous embarquer dans une transat, en fait dans la même galère ».
Nous avons passé (en totalité avant et après la transat) un très agréable mois de vacances et d’aventures  en mer tous ensemble.
 
Nous avons établi des quarts de 2 heures et formé 2 équipes, Jean-pierre / René et Dominique / moi.
Nous avons effectué nos quarts (principalement certaines nuits à cause de la navigation sous spi ) par paire afin d’être prêts le plus rapidement possible pour la manœuvre. 
Dans la pratique ça donne cela, celui ou celle qui doit assurer son quart le fait comme d’habitude tandis que son équipier sommeille dans le cockpit prêt à aider à la manoeuvre .
Il est aussi arrivé de nous retrouver tous les 4 pour faire des manœuvres de virement de bord (GV et spi ou GV G) sous les grains ou par houle trop importante.
 
VIDEO : l'équipage de Lilopin à la manoeuvre : https://www.youtube.com/watch?v=-QP5y9eytVU 
En dehors de nos quarts nous étions libres de dormir et de faire ce que nous avions envie de faire.
Par exemple une partie de pêche  ou activité de jeux, de lecture, de lecture de films et d’écoute musicale .
 
Nous avions nos tours de rôle pour faire la cuisine. 
A vrai dire c’était plutôt René et moi même qui étions les cuisiniers.
Je ne dois pas oublier de dire que notre Capitaine Dominique nous a aussi préparé de bonnes pâtes. Jean-Pierre était à la maintenance des cuisines.
Je dis « cuisines » car durant toute la transat nous avons dégusté de bons petits plats et desserts, parfois accompagnés d’une timbale de vin  et quotidiennement précédés par un apéritif bien de chez nous « le pastis ». A noter qu’il s’agissait plus de colorer l’eau dans le verre afin d’inciter l’équipage à se retrouver pour un moment convivial de la journée. 
Notre chien Winch a été égal à lui-même avec ses 18 ans passés. 
Fidèle et présent de jour comme de nuit dans le cockpit. Il ne s’est pas plaint une seule fois et pourtant il en a reçu des bouts , il a été ballotté de nombreuse fois dans la mer croisée… Un véritable marin.
 
L'arrivée :
 
L'arrivée sur Saint-Martin a eu lieu à 3 heures 30 (du matin), l'équipage était en pleine forme et a fait "sauter le bouchon de champagne" !
 
 
 
Quelques heures plus tard nous retrouvions nos amis Murielle, Sonia, Line, Patrick, Thierry et Jean-Paul... "à nous les Caraîbes en toute amitié"...
 

 

 

 

 

 

 

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Published by doma - dans voyages trans-atlantique lilopin saint-
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 16:04
 

Carnet de bord n° 06

Mois de novembre 2014

 
De FUERTEVENTURA, Corralejo à TENERIFFE, Puerto San Miguel en passant par le mouillage de Las Palmas, Gran Canaria 
 
Nous venons de passer quelques jours en compagnie du jeune équipage de Pap’s Cécile et Bruno partis depuis Bandol l’été dernier, eux aussi en direction des Caraîbes.
Ce sont des amoureux de la mer et de praticiens de nombreux sports d’eau…ils courent de par les mers à la recherche des meilleurs spots.
 
Nous prendrons le temps de faire un nouveau tour de l’île mais cette fois ci par terre. 
 
Images de notre ballade :
 
Pour en voir un peu plus voici le lien de mon précédent carnet concernant cette ile :
 
Durant cette période nous allons assister au Festival WOMAD, festival  d’après oui dire le plus important des Canaries.
Festival inter ethniques et musical  :  http://womad.org/fuerteventura/
Womad dans le monde en 2015 : 
 
Toutes les bonnes choses ont une fin nous voilà confronter au calendrier de navigation.
Nous quittons nos amis et l’île de Fuerteventura pour nous diriger vers Las Palmas de Gran Canaria.
 
Dimanche 9 novembre à 17 heures 15 nous levons l’ancre avec un bon coup de corne de brume pour dire au revoir à l’équipage de Pap’s.
Nous arrivons le lendemain matin, lundi 10 novembre à 7 heures 30 au mouillage de Las Palmas. Il y a pas mal de bateau sur ancre car le port est occupé par les participants de la Course de l’Arc. LIEN DE L ARC……
Nous connaissons pas trop mal la baie puisque nous y avions séjourné plus d’un mois il y a 2 ans. 
 
Nous avançons tout doucement en direction de la digue côté Réal Club Nautico et jetons l’ancre avant de regagner notre cabine pour y prendre une petite heure de repos.
La journée va être bien remplie car le capitaine à quelques courses à faire pour Lilopin un peu partout dans la ville.
Au passage nous allons dire bonjour à Alain  que nous savons au port privé et en début d’après midi Dominique retrouvera par hasard un autre copain Guy sur l’un des pontons . 
Notre journée se terminera à notre bord en compagnie de nos deux copains retrouvés. La soirée sera super sympa, à l’image d’anciens combattants nous nous remémorerons nos souvenirs de navigation en commun.
 
Avis aux navigateurs : au sujet de la taxe de droit d’entrée sur l’île de Gran Canaria : elle ne nous a pas été demandée. Quant au mouillage personne n’est venu nous réclamer son paiement. Cependant, nous avions téléphoné au port de Las Palmas pour obtenir un devis pour rester 2 nuits au port (il restait de la place pour la taille de notre Lilopin) le montant de celui-ci a été de 199 € toutes taxes comprises nous ont ils dit !
 
Mardi 11 novembre, 8 heures 10 départ pour l’île de TENERIFFE où nous devons retrouver nos amis qui embarquent pour la transat. Le planning est respecté, ils arrivent demain !
Le soleil n’est pas au rendez vous ce matin et comme toujours à la sortie du port le long de la digue ça brasse.
Nous sommes partis depuis moins d’une heure tandis que le pilote automatique tombe en panne, plus rien ! Super ! Pas de panique. Je prends la barre et Dominique descend prendre sa boite à outils. Le boîtier extérieur du pilote est démonté, très vite Dominique se rend compte que l’une des causses de contacts est dessoudée. Ouf ! ! ! rien de grave… Il ne reste plus qu’à aller chercher le fer pour faire la « petite » soudure… 
Le pilote redémarre avec l’arrivée du soleil.
Il est 19 heures 15, le jour est couché il fait nuit, nous arrivons sur le mouillage à atteindre celui de la Montana Roja. Heureusement, nous le connaissons bien nous pouvons nous y avancer sans soucis.
 
Avis aux navigateurs : je vous déconseille fortement de faire ce que nous avons fait c’est à dire d’arriver de nuit, il y a 4 tonnes dont une seule d’éclairées. Mieux vaut savoir où elles se situent.
Autrement ce mouillage est un bon mouillage par vent de N et NE .
 
Mercredi 12 novembre, 11 heures, je fais un appel VHF 0à la capitainerie de SAN MIGUEL, nous sommes attendus et arriverons à notre place à 12 heures 30.
 

Lien sur TENERIFFE : http://domacaraibes.over-blog.com/article-marie-raconte-sa-trans-atlantique-2-de-las-palmas-ile-de-grande-canarie-a-las-galetas-ile-de-tener-100736503.html

09/11/2014 De FUERTEVENTURA à GRAN CANARIA Las Palmas
Heure Baro Vent Loch Miles Heure Moteur Latitude longitude
17.15 1016 N 12893.9 190 28°44’ 13°51’
10/11
07.30 1015 N 12981.2 192 28°07’ 15°25’
TOTAL 97 2
TOTAL GENERAUX 1582.66 192
 
11/11/2014 De GRAN CANARIA , Las Palmas 
à TENRIFFE MOUILLAGE Montana Roja
Heure Baro Vent Loch Miles Heure Moteur Latitude longitude
08.10 1012 N10/5 12981.2 192 28°07’ 15°25’
19.15 1013 O 13046.0 6 28°01’ 16°33’
TOTAL 71.28 6
TOTAL GENERAUX 1653.94 198
 
 
12/11/2014 Du MOUILLAGE Montana Roja au port de SAN MIGUEL Teneriffe
Heure Baro Vent Loch Miles Heure Moteur Latitude longitude
11.00 1014 O 13046.0 198 28°01’ 16°33’
12.30 1016 O 13049.3 1 28°01’ 16°36’
TOTAL 3.6 1
TOTAL GENERAUX 1657.54 199
 
 
 
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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 10:57

 

 

Carnet de bord n° 04

Mois d’octobre et novembre 2014
De La Linéa de La Conception –Gibraltar aux îles Canaries - 
 
Depuis que nous sommes au mouillage devant l’entrée du port de La Linéa de la Conception. nous avons fait la connaissance d’équipages de deux autres bateaux, Carole et Rémy de REWA et de Catherine et Daniel avec qui nous avons bien agréablement sympathisés. Bien évidemment nous nous sommes largement consultés sur la météo et nous prenons tous les 3 la décision de partir ce mardi sans plus attendre, deux d’entre nous vers Lanzorote et le troisième vers Tanger.
 
 
Mardi 21 septembre 2014, 8 heures 50 , c’est le jour de départ vers les îles Canaries.
La météo n’est pas formidable en ce sens qu’il n’y a pas beaucoup de vent d’annoncer
Mais nous étions en attente depuis plus d’une semaine, le vent était de face et il est prévu qu’en fin de cette semaine il redevienne une fois de plus, ,  de face. Conclusion, nous partons nous verrons bien. Nous avons préparé le spi symétrique et le tangon.
 
 
Au relevage de l’ancre j’ai remonté des mètres de fil de pêche entortillés autour des maillons de la chaîne. C’est à coups de couteaux que cela s’est terminé… Ce n’est pas agréable de relever « des saletés » au moment du départ franchement il y a autre chose à faire, ne pensez vous pas ? ! 
Bref, c’est parti pour quelques jours de navigation, nous avons environ 650 miles, nous visons l’île de Lanzarote.
Cette fois ci nous n’allons pas faire systématiquement toutes les îles car nous les avons visitées lors de notre passage pour notre deuxième trans-atlantique et y étions restés plusieurs mois.
 
 
Près de la côte marocaine des rangés de pare battages flottent sur l’eau , ils signalent des filets, les pêcheurs sont à proximité. A nous de les  éviter. 
 
 
Nous devons partir au début de  la marée montante (pleine mer – 6) afin d’être portés plus facilement vers la sortie du détroit. Toutefois, vers les 9 heures nous sentons un courant inverse, contre nous celui-ci, mais cela ne va pas durer. Nous ferons environ 1 heure de moteur avant de hisser le spi symétrique et son tangon. Le vent est d’E, environ 5 nœuds.
 
Nous noterons qu’aujourd’hui nous avons inauguré notre nouvelle table de cockpit dès le repas de midi . Dominique (son concepteur) en est très fier , je rajoute que c’est très pratique et rend le cockpit plus convivial dans la journée où nous pouvons y poser livres, ordinateurs, etc.. La table principale est insérée dans le sol du cockpit et lorsque nous la relevons nous ne pouvons plus manœuvrer à l’intérieur de celui-ci.
 
En début d’après- midi nous allons avoir la visite de deux jolis canaris. Ils font une halte sur Lilopin. Ils n’ont pas peur de nous puisque l’un d’entre eux viendra nous voir jusqu’à l’intérieur du cockpit. Il ne connaît pas les plexis et n’arrive plus à ressortir, Dominique va l’aider à retrouver sa route.
 
Nous avançons jusqu’au milieu d’après midi où nous sommes rejoints par Rewa. 
La mer est si calme que nous nous photographions et « papotons » d’un bateau à l’autre. 
Le moment de se dire « au revoir » est arrivé afin de pouvoir reprendre nos routes.
 
En les quittant nous allons nous aussi être dans l’obligation de descendre le spi et de redémarrer notre moteur, il est 16 heures 45 , vent W 5 nœuds. Nous venons de faire un peu plus de 42 miles (35°50°-05°56’).
Ce ne sera que vers 6 heures moins un quart que nous allons remonter le spi symétrique et son tangon.
 
Après les canaris ce sera au tour des dauphins qui vont venir jouer avec Lilopin et répondrent aux sifflements du Capitaines.
Les jours suivants ils reviendront nous dire de nouveau bonjour et jouer.

 

 

La nuit arrive toujours pas de vent ou si peu (NE 10/15 nœuds) que nous poursuivons notre navigation sous spi tangonné.
Il y a pas mal de trafic de commerce maritime.
 
A 22 heures 30, nous avons fait 92,07 miles, nous sommes quasiment en face de Baixo El Cenzo-Baio El Cenizo.
 
Mardi 22 octobre, O heure 45, nous avançons tant bien que mal, 112,24 miles d’effectués.
 
Il est 4 heures 45, Dominique se rend compte que le spi a une petite déchirure sur sa partie basse, il a très certainement un peu traîné et à dû s’accrocher sur les ancres car nous avons eu des passages sans vent ou si peu. Nous le descendons  pour rester avec la GV et lançons le génois. Ce n’est pas le top. Nous avons 7 nœuds de vent d’E/NE de moyenne.
 
A son réveil, Dominique s’active à la couture du spi. Pendant mon sommeil il le relance en le tangonnant.
 
La vie à bord s’écoule lentement au soleil, nous sommes occupés par nos activités d’écoute de musique, de lecture de livre et par la préparation des repas, sans oublier le « tea time » de notre Capitaine Dominique, moment privilégié de sa journée.
Mais ce moment de plaisir passé c’est au tour du rail du tangon que toute notre attention se porte. Nous allions empanner lorsqu’on s’aperçoit que « bizarrement » le haut du rail du tangon est sorti. Nous ne pouvons plus utiliser le spi symétrique si pratique dans notre situation actuelle de navigation.
Nous allons chercher le spi symétrique en remplacement  de fortune.
 
Jeudi 23 octobre, pendant la nuit nous allons revoir au loin Rewa et un catamaran qui vraisemblablement fait aussi route vers Lanzarote.
 
Nous sommes sous pilote automatique option vent et sommes obligés de nous laisser porter par la direction du vent car nous sommes sous spi. Nous avançons nous n'avons pas à nous plaindre, à 2 heures du matin nous avons fait 274 miles , cap 240/236° (sous spi asy. + GV).
 
En début d’après midi, Dominique prend la météo par téléphone satellite en espérant qu’elle va nous annoncer du vent… ce sera pour une autre fois…il y a encore moins de vent de prévu pour les prochains jours. 
 
Dominique décide d’aller voir de plus près ce qui se passe au niveau du rail du tangon. En fait la partie qui glisse sur ce rail est plus large que celui-ci il y a eu un arrangement de fait dessus  (par le précédent skipper) et c’est ce qui n’a pas tenu. Nous allons tout de même refaire cet arrangement peu orthodoxe en attendant de mieux faire. Ce montage  nous permettra d’avancer de nouveau sous psi symétrique.
 
Vendredi 24 octobre ,5 heures 10 (31°59)-10°43’), pendant mon quart mon attention est attirée par de toutes petites lumières clignotantes sur l’eau présentes sur mon tribord, elles semblent se rapprocher. Ce sont des filets dérivants, je regarde sur mon côté tribord il y en a aussi. Tandis qu’un faible feu de route de couleur rouge s’éclaire pour s’éteindre aussi rapidement à l’arrière de Lilopin. L’incident a été évité par miracle, par chance…
Nous sommes toujours sous spie + GC en siceaux cap 220°.
 
Vers 7 heures le vent commence à baisser sérieusement, à 8 heures nous démarrons le moteur +GV., nous venons de faire 418 miles depuis notre départ.
Nous allons jouer avec le moteur et les voiles comme cela toute la matinée. Ce ne sera que vers 16 heures que nous remettrons le spi symétrique (tangon réparé).
 
Et c’est reparti pour une « ballade nocturne »…
 
Samedi 25 octobre, le vent n’est pas vraiment au rendez-vous avec ses 7 noueds puis 4 nœuds. Nous virons de bord sous spi pour essayer d’avancer mais rien à faire.
A 2 heures 30 nous descendons le spi et démarrons le moteur , nous nous situons aux environs de Banco de la Conception (30°05’-12°25’).
Depuis ce matin nous n’avons parcouru que 90 miles.
 
La journée se poursuit « très calmement »…
Winch se promène tranquillement sur le pont et profite de nos calins.
Dominique prend une météo par téléphone satellite, « négatif ! pas de vent d’annoncé sur les jours à venir »…
 
Nous allons arriver de nuit sur l’île de Lanzarote. Pas génial. Nous n’aimons pas ça du tout. Fort heureusement nous sommes restés plusieurs semaines sur l’île lors de notre précédente transat, nous connaissons suffisamment la côte et ses écueils.
Nous visons le mouillage d’ARRECIFE, ou bien son port, cela va dépendre si nous allons trouver une place au mouillage qui est assez petit . Lilopin a un grand évitage.
 
20 heures 05 (29°13’-13°16’) nous arrivons sur la pointe de l’île. Il ne nous reste plus que la moitié de l’île à longer pour atteindre l’ objectif de cette soirée.
 
MINUIT précise , l’ancre est jetée !
 
Nous venons d’effectuer 652 miles depuis La Conception de La Linéa /Gibraltar.
4 jours de traversée.
30 heures moteur malheureusement !
 
 
 

Visite de LANZAROTE avec nous sur le lien suivant :

 
 
Pour ceux qui ne connaissent pas l’île de LA GRACIOSA vous pouvez cliquez sur ce lien nous étions il y a 3 ans :

 

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 16:59
Carnet de bord n ​​° 01

Mois de septembre 2014

De La Ciotat juin Sète, l'étang de Thau

 

 

Aujourd'hui, le 17 septembre 2014 c'est le grand départ 
pour notre Troisième  trans-atlantique!
 
 
  interview du Capitaine Dominique et de son équipière Marie au moment du départ sur leur bateau Lilopin : http: // http: //youtu.be/XDDkdg20R7Y
 
 A 9 heures 50 l’ancre de Lilopin est levée, la direction est l’ouest. Ce ne sera pas un vent d’Est/Sud Est force 7 qui va intimider l’équipage décidé à larguer les amarres. Notre chien Winch nous accompagne. Ce sera pour lui sa deuxième trans-atlantique. Il est très agé, 18 ans, quasiment aveugle et entend peu. Avec sa vétérinaire préférée nous le  préparons au mieux depuis des mois.

 

Nous passons une dernière fois devant cette côte que nous connaissons si bien. 
Nous la retrouverons  certainement dans quelques années .
 
C’est l’heure du déjeuner (12 heures 45), nous arrivons à l’île du Frioul située en face de Marseille, nous allons nous arrêter ici pour y passer la nuit abrités du vent D’est.
Demain nous envisageons d’atteindre Sète.
 
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
 

JEUDI 18 SEPTEMBRE

 7 heures 40 nous sommes prêts à partir. Le mouillage a été clame malgré les quelques rafales de vent monté à force 8 bien tassée. La navigation s’annonce tout de même énergique car nous allons passer devant la sortie du Rhône devant la région camarguaise où le vent, le Mistral, s’engouffre volontiers. Entre la partie de hauts fonds et le vent nous allons avoir du bon temps à tous les coups… 
 
La grande voile (GV) a 3 ris et le génois (G) 2 ris, nous déboulons avec du vent E/SE force 7 . Nous sommes en BMS (Bulletin Métérologique Spécial) n°418 .
 
Peu , je dirais même pas de voilier en vue, excepté un catamaran qui remonte vers nous et qui va disparaître assez vite dans le creux des vagues, les gros métaniers de Fos ne sauront même pas au mouillage en attente.
 
A l’approche des 17 heures nous apercevons la digue du port de commerce de Sète.
A 17 heures 45 nous sommes amarrés à l’un des quais dans l’attente de l’ouverture des ponts qui devraient s’ouvrir demain matin afin de nous laisser pénétrer sur l’Etang de Thau.
Il bruine, l’endroit est hostile, un port de commerce comme on peut se l’imaginer dans un film policier, et surtout, l’eau y est très sale. Le top ! Mais que faire ? Nous allons attendre bien sagement là jusqu’à demain matin.
Dehors le vent est toujours de direction E/SE force 7 avec rafales, nous voyons les vagues sortir au dessus de la jetée du port, de temps en temps les amarres grinces et nous sommes portés contre le quai avec force.
 Il bruine, L'Endroit est hostile, non le port de commerce Comme sur soi peut l'Imaginer de de Dans policier non du cinéma, et redingote, l'eau y est très sale. Le top! Maïs Que faire? NOUS Allons Attendre Bien Là sagement Jusqu'a demain matin.
Dehors le vent HNE Toujours de direction vigueur E / SE 7 rafales d'AVEC, UNO VOYONS les vagues Sortir Au dessus de la jetée du port de les amarres et grinces Nous Sommes Des Portes Contre le quai avec Vigueur De temps en températures.
 
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
 
Avis aux navigateurs:
Pour rentrer dans l’étang de Thau il y a 4 ponts à passer, dont un de chemins de fer. 
Il y a deux fois par jour la possibilité de les faire lever.
Pour cela vous devez téléphoner une heure avant l’heure donnée par les autorités locales, car pendant ce moment là où les ponts sont levés la ville de Sète est immobilisée. D’ailleurs le passage doit se faire assez rapidement autrement vous serez rappeler à l’ordre par une sonnerie.
 
Voici les horaires dans le sens Sète / Etang de Thau et Etang de Thau/Sète :
Le matin : 9 heures 15 , les 2 premiers ponts – puis le reste 9 heures 50 et sortie complète à 10 heures 20
Le soir : 18 heures 40, puis 19 heures 10 et sortie complète à 19 heures 40.
Le numéro de téléphone à appeler 1 heure avant la levée : 04 67 46 34 36
Le passage n’est pas payant, « incroyable mais vrai ! »
Il est 8 heures 30 , nous sommes 3 bateaux amarrés au même quai et 3 autres bateaux viennent d’arriver en faisant des ronds dans l’eau dans l’attente de l’ouverture des ponts.
 
Nous décidons d’aller jouer avec nos petits camarades  au milieu du port.
Tandis que Dominique enlève les amarres j’entame la manœuvre de port. Moi qui n’est jamais aimé faire les manœuvres de port avec notre ancien bateau avec Lilopin cela devient un jeu, vive la technologie. En quelques minutes me voilà entrain de faire des allers et venus et des ronds dans l’eau jusqu’au moment où retenti la première sonnerie indiquant l’ouverture des ponts. Et bien oui, je vais effectuer le passage de tous les ponts . Je peux vous dire que c’est l’angoisse, notre mat fait 20 mètres de haut auxquels il faut rajouter un peu plus d’un mètre de nos antennes, plus la hauteur de la coque nous arrivons facilement à une hauteur totale de 25 mètres de haut depuis le niveau de l’eau.
L’angoisse ! Le passage est relativement étroit d’autant plus que je dois me serrer sur mon tribord pour passer, ce n’est pas si large que ça . Le pont SNCF n’est pas très haut une fois ouvert, pour le moins vue d’en bas il ne reste pas des mètres entre lui et le mât…
Le capitaine veille attentivement sur le pont…
 
 
Présentation de BALARUC
 
Il est 10 heures 40 nous jetons l’ancre devant BALLARUC .
Il y a une dizaine de bateaux au mouillage dont 3 habités. Ici c’est un lieu plutôt bien abrité en tous temps. Il nous a été dit par l’un des autochtones qu’il y avait 3 gros coups de vents par an seulement. 
En ce moment nous pouvons dire qu’il « fait mauvais temps à la mer » avec du S/SE toujours force 7 . Tandis qu’ici l’étang est calme , on ne bouge quasiment pas. En fait nous nous trouvons derrière la ville de Sète enclavés, voisins des fameuses tables, celles  des huitres de Bouziques pour les connaisseurs.
 
Nous avons un petit problème car nous ne pouvons pas entrer dans les ports de Ballaruc et de Mèze nous sommes un tout petit peu trop long pour les manœuvres et avons un tiran d’eau un peu trop grand. Mais cela nous le savions nous resterons au mouillage en espérant ne pas être là pour l’un des 3 coups de vent de l’année.
 
A midi nous serons rejoint par notre ami Olivier qui habite tout près à Mèze. Son bateau est au port de Mèze à côté de sa maison.
 
 
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
En arrivant dans l'avant port de mèze nous assisterons à un secours en mer. Un petit bateau moteur coule   http://youtu.be/eYF0qwP1hdM 
 
 
Nos amis viennent à notre rencontre, Laurence et Olivier,
En bonne compagnie les jours passent trop vite mais aujourd’hui nous prenons la décision de partir car de longues navigations nous attendent avant d’atteindre notre objectif  des Caraïbes.
 

Mardi 23 septembre,  

nous nous dirigeons une nouvelle fois vers Sète. Nous téléphonons pour faire ouvrir les ponts. Nous nous présentons un quart d’heure avant l’ouverture. Nous sommes dans le chenal et là une petite terrasse de café, un monsieur se lève de sa table en laissant ses copains assis et nous interpelle un verre à la main en nous disant : « bonsoir madame (j’étais sur le pont avant à ce moment là), nous faisons des paris sur votre bateau, il fait combien de long ? »…  Nous sommes le seul bateau à passer ce soir.
 
Ce soir c’est Dominique qui est à la barre. Tout compte fait j’aurai préféré être à sa place car être sur le pont la tête en l’air en essayant de voir si ça passe c’est beaucoup plus stressant que d’être à la barre.
 
Le passage des ponts dans ce sens sera fera plus rapidement que pour l’aller.
 
Il est maintenant 19 heures 55 nous sommes de retour amarrer au quai du port de commerce.

Vidéo du passage des ponts : http://youtu.be/iRUcYATqoRg

 

 
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
 
 
Il pleut, il fait du vent, le super temps… demain nous devons partir en direction de l’Espagne.
En attendant, ce soir nous allons au resto pour fêter notre anniversaire de mariage.
 
 
Tableaux récapitulatifs de navigation de La Ciotat à Sète
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Présentation

  • : Le blog de DoMa
  • : Une femme qui navigue depuis bientôt 25 ans sur la quasi totalité des mers du globe. "C'est dans les revues spécialisées "bateaux et navigations" que j'ai commencé à apprendre à connaître la mer" répondait-elle au journaliste de la revue Voiles et Voiliers... Puis sa rencontre avec son mari Dominique, professionnel de la voile lui a permis de réaliser l'un de ses rêves, celui de traverser l'Atlantique (première traversée en 2008)... Depuis plusieurs années d'autres trans-atlantique et toujours plus de milles sur les mers afin d'atteindre de nouveaux lieux à la rencontre de leurs habitants. Elle conclura en s'appropriant la maxime d'Aristote ; "il y a 3 sortes d'Êtres Humains, les Vivants, les Morts et Ceux qui vont en mer"...
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