Notre séjour de 65 jours dans l’état du Maine arrive à sa fin.
Quel magnifique été de découvertes, et d’activités très variées depuis la mer en passant par les chemins de randonnées pour atteindre les airs en bi-plane. Tout cela dans une ambiance si sereine et apaisante. Nous avons aussi grandement apprécié son climat. Avec un pincement au cœur, l’équipage de Lilopin dit au revoir au Maine, à ses habitants et à leurs compagnons animaliers ; » see you soon»…
Jeudi 8 septembre, 9 heures 10
Le capitaine prend la décision de lever l’ancre en direction de Portsmouth malgré le brouillard.
Je ne suis pas d’accord car ici le brouillard peut durer quasiment toute la journée. La météo nous dit qu’il doit se lever à 9 heures. Il est 9 heures 10, je ne peux pas faire confiance à la météo tandis que Dominique me dit qu’il voit jusqu’à 500 mètres autour de lui. Nous savons tous que la météo n’est pas fiable à 100 %.
A contre cœur je lève l’ancre et Lilopin avance doucement vers le chenal de sortie de Portland.
Le radar est en route. J’ai décidé de rester à l’intérieur du bateau car j’ai beaucoup de mal à supporter cette chape d’humidité sur moi.
Les heures se passent le brouillard n’est toujours pas levé. Nous croiserons avec une douzaine de bateaux, principalement des pêcheurs. En fin de matinée vers 12 heures 30 le brouillard s’épaissi à nouveau tandis que la météo annonce un ciel entre nuages et soleil.
Ce n’est qu’en début d’après-midi que le brouillard va se dissiper, le soleil a encore du mal à passer mais il va y arriver tout de même. Toutefois, il reste cet énorme nuage sur notre bâbord, il traine lourdement.
Le téléphone bipe, nous recevons un SMS de nos copains qui sont en train de quitter SouthWest Harbor, depuis leur ils sont toujours dans un épais brouillard au milieu des buoys. Nous communiquons rapidement.
Ici, le capitaine Dominique me dit que nous venons certainement de franchir la frontière avec le brouillard. Il semblerait qu’il y est une véritable fracture atmosphérique là où nous sommes passés.
Notre navigation se poursuit.
Tandis que nous sommes en approche du chenal d’entrée de Portsmouth le brouillard revient. Devant nous un petit voilier avance très doucement. Nous allons naviguer à ses côtés quelques minutes puis passer devant. Dominique ne semble pas inquiet, il poursuit toujours en avant. Je suis les yeux rivés sur le radar mais il n’est pas facile d’identifier correctement les bateaux qui circulent leurs traces se confond avec la terre, les bouées, les bateaux au mouillage et ceux qui bougent…
Tout à coup Dominique m’appelle en me disant « viens d’ici on voit mieux ». Je sors dans le cockpit, quelle surprise, un ciel bleu, de gros nuages blancs et une énorme trainée grise derrière laquelle se trouve l’entrée du chenal.
Un quart plus tard, nous jetons l’ancre (43°04’ - 70°43’) devant l’île de New Castle.
Avis aux navigateurs :
Les customs :
Attention : la rivière coule entre les Etats du Maine et du New Hampshire, côté tribord* c’est le Maine et côté bâbord* c’est le New Hampshire (*en considérant le bateau en marche avant depuis le chenal d’entrée).
Numéro téléphone du Maine : 207 532 2131
Numéro téléphone du New Hampshire : 603 422 0910
Mouillage :
Il y a encore pas mal de buoys et de bouées de mouillage, mais il est encore possible de se faufiler au milieu de tout cela. L’emplacement est bien abrité des vents et des vagues (exceptées celles faites par les pêcheurs de homards).
L’annexe :
Pas évident de trouver un ponton public du côté de la ville de Portsmouth. Il y a des pontons mais ils sont tous privés avec un portillon fermé qui nous empêche l’accès au club ou à l’abri du gardien.
Nous avons trouvé une place au ponton d’un loueurs de kayaks. Le centre était fermé. Nous n’y avons trouvé personne à qui demander l’autorisation, nous avons pris le risque d’y laisser le dinghy. A notre retour il était toujours là.
Gas-oil :
Sue la rive opposée à la ville il y a un dock municipal avec du gas oil.
Avitaillement :
Rien en ville.
PORTSMOUTH :
est une ville dans le comté de Rockingham, New Hampshire aux États-Unis. Elle est la plus grande ville du comté. C’est une destination touristique. Elle est desservie par l' aéroport international de Portsmouth à Pease, anciennement Pease Air Force Base de Strategic Air Command.
Amérindiens du Abénaquis et d' autres nations habitaient le territoire du New Hampshire avant l’arrivée des Européens.
Martin Pring a été le premier à découvrir Portsmouth en 1603puis peuplé d’Anglais.
La ville a été appelé Piscataqua, ce qui veut dire rivière dans e dialecte de ses premiers habitants Ensuite , le village a été appelé Strawberry Banke, car il y avaient de très nombreuses fraises sauvages qui poussainet à côté de la rivière Piscataqua, un estuaire avec un courant rapide.
Portsmouth a une situation géographique stratégique pour le commerce entre les industries en amont et les intérets à l’étranger. Le port sera très prospère. La pêche, le bois et la construction navale ont été les principales entreprises de la région.
Les esclaves noirs, venus d’Afrique ont été intégrés à la prospérité de la ville dès 1645.
La ville faisait partie du commerce du Triangle entre l’Afrique, le Nouveau Monde et l’Europe.Ce beau pont est l' un des monuments de cette petite ville. La Première Guerre mondiale Memorial Bridge est un pont levant situé sur la route US 1 . Il relie le NewHampshire au Maine de l'autre côté de la rivière Piscataquis.
Ce pont se lève pour laisser passer la navigation commerciale et de plaisance.
Aujourd'hui, l'armée court dans les rues de la ville accompagnée par la police :
en direct : https://youtu.be/AAJH4ZVnDZgCi-dessous l'hôtel où a été signé le traité de paix entre les Russes et les Japonais en 1917 :
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Une femme qui navigue depuis bientôt 25 ans sur la quasi totalité des mers du globe. "C'est dans les revues spécialisées "bateaux et navigations" que j'ai commencé à apprendre à connaître la mer" répondait-elle au journaliste de la revue Voiles et Voiliers... Puis sa rencontre avec son mari Dominique, professionnel de la voile lui a permis de réaliser l'un de ses rêves, celui de traverser l'Atlantique (première traversée en 2008)... Depuis plusieurs années d'autres trans-atlantique et toujours plus de milles sur les mers afin d'atteindre de nouveaux lieux à la rencontre de leurs habitants. Elle conclura en s'appropriant la maxime d'Aristote ; "il y a 3 sortes d'Êtres Humains, les Vivants, les Morts et Ceux qui vont en mer"...