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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 20:25

Carnet de Bord n° 166 (hors série)

Promenade au Canada français, Québec, dans la région du Nouveau Brunswick

 

 

Je vous invite à visualiser la vidéo de Lilopin :

 

https://www.youtube.com/watch?v=FY2rHRSFiGs&feature=youtu.be

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 23:49
Carnet de bord n°100
De SAINT-MARTIN, Marigot Bay
AUX BVI (British Virgin Islands) VIRGIN GORDA
Aux USVI (United States Virgins Islands) SAINT-John

 

Et bien oui, ce matin très tôt c’est le moment pour nous de reprendre la mer pour continuer  vers le Nord Caraïbes et encore plus Nord, pour tout vous dire notre objectif « New-York » !
 
Il est 3 heures 30 du matin, le réveil sonne, c’est maintenant que nous allons partir. Hier au soir, nous avons préparé le bateau, il ne nous reste plus qu’à nous frotter les yeux, à monter sur le pont et prendre chacun notre poste, Dominique à la barre et moi à l’ancre.
La dernière fois que je l’ai  jeté  il y a 3 mois et 16 jours, la nuit de notre arrivée de notre trans-atlantique. Chaque centimètre de chaîne relevé c’est un souvenir pour moi. L’ancre est là sur son davier. Je dois la sécurisée pour la navigation, tandis que je vois la côte s’éloigner, là bas sont restés nos amis. Il n’est pas toujours facile de partir lorsqu’on a tant partagé avec ses amis… C’est aussi ça la vie de mer, c’est savoir apprécier les bons moments et les bonnes gens et savoir aussi les quitter pour un jour ou l’autre les retrouver derrière une nouvelle vague sur un nouveau ponton ou une nouvelle terre…
 
Il est 4 heures, heure à laquelle nous avions prévu de « mettre les voiles ».
La nostalgie passée c’est cap au 284 vers les BVI (British Virgin Islands) . Il y a un peu plus de 80 miles nautiques et peu de vent. C’est de l’Est qui va osciller entre 8, 10 et 15 nœuds toute la journée.
Nous sortons de Marigot Bay au moteur et montons la GV + G.
Nous arrêtons le moteur 45 minutes plus tard lorsque nous trouvons le vent établi. Nous pourrions lancer le spi dès à présent mais il fait encore nuit nous ne sommes pas si pressés nous attendrons le lever du jour. 
A 7 heures 20 , nous rentrons le génois et envoyons le spi pour la journée entière jusqu’à l’entrée de la passe sur l’île de Virgin Gorda.
Il est 16 heures, nous rentrons le spi pour relancer le G, nous sommes maintenant sous GV + G. La passe est étroite avec des hauts fonds de par et d’autre, « vigilence, vigilence ! ».
Je n’aime pas du tout ce moment là, je trouve que les rochers sont bien trop prêts, nous serrons sur la droite, heureusement que le paysage me distrait. Nous venons de retrouver les images dites « cartes postales », les Baths, que nous connaissons pour y être déjà venus il y a 8 ans.
 
 
16 heures 30 , c’est l’arrivée à Saint-Thomas Bay sur l’île de VIRGIN GORDA
Le pavillon jaune est hissé mais nous ne ferons pas les formalités d’entrée car dès demain matin nous repartons pour les USVI (United States Virgins Islands).
Nous jetons l’ancre à Saint-Thomas Bay tout à côté des Baths (18°27’-64°26’).
 
AVIS AUX NAVIGATEURS :
 
Les bouées des Baths : à priori il y avait très peu de bateaux. Vraisemblablement ils y passaient la nuit. Tandis qu’il nous avait été dit que nous ne pouvions rester sur ces bouées que pour une heure. Il y a avait 2 bateaux sur ancre aussi…
Nos amis du bateau Errance nous ont dit avoir pris une bouée en fin d’après-midi et y avoir passé la nuit puis être repartis le lendemain dans la matinée sans être inquiétés par une quelconque autorité.
 
Mouillage à Saint-Thomas Bay  (18°27’-64°26’): sans aucun problème, il y avait des bouées par ci par là aussi, payantes ou non nous ne le saurons pas. Le passage des navettes avec les autres îles font pas mal de vagues mais la nuit elles s’arrêtent donc plus de soucis.
 
Après une bonne nuit de repos, après la reprise de la navigation, nous voici prêts pour cette nouvelle journée qui devrait de nous porter jusqu’à l’île américaine de Saint-John. Ce n’est pas très loin à environ 25 miles nautiques.
 
Départ après le petit déjeuner à 8 heures 15 , le vent est encore d’Est, force 10 nœuds.
Le bassin de navigation ressemble à une véritable grande bassine bordée d’îles, on y trouve une assez forte concentration de bateaux en navigation.
 
Il y a vraiment peu de vent, Dominique prend la décision de lancer le spi. A 9 heures 30, c’est chose faite, on avance vite, nous sommes seuls à naviguer sous spi. Que se soit voiliers de notre taille et même catamarans nous les laissons derrière nous.
Mais arrivés dans la passe de « the narrows », nous devons le rentrer par sécurité. Le vent nous porte sur notre côté babord et trop prêt du rivage, là où les fonds remonte vite. Ne tentons pas le diable, n’est ce pas.
Notre chien Winch en a les oreilles qui se soulèvent .
Le spi rangé, le génois déroulé et on continue plus sereinement pour arriver à SAINT-JOHN, au port d’entrée de Cruz Bay (18°19’-64°47’). Ici c’est le port d’entrée pour y effectuer les formalités.
 
Il est 13 heures, l’ancre est jetée devant l’entrée du port (18°19’-64°47’).
Nous sommes  rentrés dans le port sans y trouver de place, il y a de nombreuses bouées occupées par des locaux et visiblement par des bateaux qui séjournent là depuis un  bon moment à en juger l’état de leur coque extérieure.
Tout compte fait nous ressortons pour aller à l’entrée du côté où se situe le récif de corail. 
AVIS AUX NAVIGATEURS :
 
Les formalités : 
1°) le visa que vous devez avoir en arrivant : c’est celui  dit « B1-B2 » qui vous permet de rester 6 mois sur le sol américain sans devoir faire de demande prolongation contrairement au visa que vous pourrez vous procurer en venant en navette (maritime) à Saint-John qui  est valable seulement  1 mois . Quant à l’ESTA (Electronic System or Travel Authorization), laissez tomber il ne nous concerne pas  en bateau !
Nous connaissons des personnes qui ont eu une amende 1.500 $ /pers. Car il n’étaient pas en possession du visa B1-B2.
2°) la clearance : se fait au bureau de la douane sur le ponton des arrivées des navettes maritimes, là où l’on laisse les annexes.
 
Je conclue en disant que nous avons été accueillis par un très charmant douanier qui nous a dit quelques mots de français. Je vous rassure c’est une exception américaine… mais c’est tout de même bien agréable d’en profiter !
 
La marche à suivre en arrivant pour effectuer son entrée administrative :
- hisser le pavillon jaune et le flag américain
- le capitaine (et le reste des personnes à bord , ici ils sont tolérants, autrement ce n’est que le capitaine qui a le droit de descendre le premier) va directement  chez les « customs ».
- on vous donne un formulaire à remplir (pour l’entrée du bateau)
- dans le même temps le douanier contrôle et enregistre les passeports
- le formulaire complété il est à son tour enregistré par le douanier
- séance empreintes digitales sur le scanner (comme à l’Ambassade des USA) 
- séance photo 
- vous repartez avec un beau tampon  qui vous autorise à naviguer (dans les USVI il n’y a pas besoin de cruising license) et à rester sur le territoire américain pour les 6 mois à venir…
 
Le sac poubelle : et bien oui j’en parle car bizarrement Saint-John a beau être une île classée parc national dans sa quasie totalité, je vous mets au défi de trouver une poubelle à proximité du quai d’arrivée et même dans le centre ville . Certes, il y en a quelques une sur lesquelles il est marqué « les bateaux n’ont pas le droit de l’utiliser , à usage piétons uniquement ». Alors que faire sinon de promener sa poubelle et de la jeter furtivement d’un air détaché dans une poubelle privée d’un quelconque magasin… Il en sera de même sur toute l’île. 
En fait, les poubelles sont à la sortie de la ville ou du bourg. En bon américain on y va en voiture. Nous avons assisté à ce spectacle, surprenant, mais vrai…et là ça s’entasse…quelle modernité écologique…
 
 
Le mouillage (18°19’-64°47’) : un peu remuant à cause du passage de grosses navettes, mais en fait la nuit elles s’arrêtent , l’après-midi nous l’avons passé à terre.  
 
Les mouillages sur ancre ou sur bouées : autorisés sur ancre si l’ancre est jetée dans du sable, il faudra toute de même s’acquitter de 15 $/ J. Sur les bouées le prix est le même pour tous les  bateaux jusqu’à  60 pieds, au-delà voir en annexe ci-dessous.
Pour payer on se rend à la Maison du Parc située face aux services des douanes. Les rangers se promènent sur l’eau, mais demandent ils une preuve de paiement, nous ne le saurons pas nous les avons surpris en train de se baigner… 
 
Carte des mouillages sur ancre et bouées , parc naturel:
 
 
Le lendemain nous partons pour Coral Harbor : mouillage dans un trou cyclonique hors de la réserve naturelle. Ce qui est rare à trouver ici car la presque totalité des mouillages sont payants sur ancre ou sur bouées ou bien interdits excepté dans ce petit coin de l’île (voir carte ci-dessous).
 
 AVIS AUX NAVIGATEURS :
Coral Harbor un havre de paix, la baie est occupée par des bateaux de locaux sur bouées privées, mais il est tout à fait possible de mouiller en avant du chenal d’entrée. Mouillage de bonne tenue (avec 40 mètres de chaîne) à l’abri du vent.
 
Pour aller à terre, il n’y a qu’un seul ponton pour y laisser l’annexe, celui qui se situe au fond de la baie à droite vers « Joly Dog » et la station des pompiers.
 
 
A terre, on peut y trouver 2 petits supermarkets, des magasins souvenirs et des bars.
L’église fait office d’édifice religieux et administratif.
 
Possibilité de faire un départ de randonnées : attention en cette saison les montées sont encore plus raides il fait chaud. 
 
Carte des randonnées sur l’île :
GENERALITES SUR LES USVI :
 
 
 
 
Un peu d’histoire :
Les Iles Vierges Américianes (USVI) ont été successivement danoises puis américaines ?, puisque achetés par les Américains en 1917 pour des raisons stratégiques (couverture du Canal de Panama).
Ces îles ne sont que rattachées aux USA, la population ne vote pas pour les représentants des différentes Chambres américaines.
 

SAINT-JOHN :

Découverte par Christophe Colomb en 1493, puis annexée par les Danois en 1717 . Ils utiliseront de nombreux esclaves noirs africains pour les plantations de canne à sucre . Ces derniers vont se soulever en 1733. Les Danois font alors appel aux Français de Martinique. La répression exécutée l’île reprendra ses allures sauvages qui en font aujourd’hui une gigantesque réserve naturelle.
En 1954, Rockfeller achète l’île de Saint-John pour en faire don à l’état américain. Depuis l’île est restée une destination plutôt aisée principalement pour des touristes américains.
 
 
 
 
 
 
A bientôt, nous partons pour Saint-Thomas demain, à la capitale Charlotte Amélie.
 
Tableau de notre navigation :
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  • : Le blog de DoMa
  • : Une femme qui navigue depuis bientôt 25 ans sur la quasi totalité des mers du globe. "C'est dans les revues spécialisées "bateaux et navigations" que j'ai commencé à apprendre à connaître la mer" répondait-elle au journaliste de la revue Voiles et Voiliers... Puis sa rencontre avec son mari Dominique, professionnel de la voile lui a permis de réaliser l'un de ses rêves, celui de traverser l'Atlantique (première traversée en 2008)... Depuis plusieurs années d'autres trans-atlantique et toujours plus de milles sur les mers afin d'atteindre de nouveaux lieux à la rencontre de leurs habitants. Elle conclura en s'appropriant la maxime d'Aristote ; "il y a 3 sortes d'Êtres Humains, les Vivants, les Morts et Ceux qui vont en mer"...
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