Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 20:17
Carnet de bord n° 128
CAROLINE DU NORD , Beaufort
 et
CAROLINE DU SUD, Charleston

Novembre & décembre 2015

 

Nous arrivons à la fin du mois de novembre, l’hiver arrive, nous préférons reprendre la mer et descendre dans le Sud en direction de Miami.

Le départ n’est pas aussi facile que nous le pensions car nous allons quitter nos amis d’Hampton.

 

Notre dernière semaine en Virginie se termine dans une ambiance festive car tout le monde nous invite à la maison pour nous dire au revoir.

La veille de notre départ trois couples, les plus proches, nous feront la surprise de nous retrouver au restaurant de la marina, pour nous donner les dernières informations sur la navigation et nous dire une nouvelle fois « d’être prudents sur cap Hatteras », le fameux Cap Horn de la côte Est. Il est vrai que les prévisions météorologiques pourraient être meilleures, un vent assez fort de Nord (30 nœuds et +) est annoncé avec des vagues à ne pas négliger (environ 1.5/2 mètres de creux). Pour nous cette situation est à considérer mais n’est pas suffisamment mauvaise pour que ne reportions notre départ. Nous commençons à mieux connaître les navigateurs américains ils évitent le plus souvent possible de sortir sur l’Océan ils préfèrent nettement l’intra-coastalway (ICW) – navigation à l’intérieur des terres entre mer et Océan-. Maaais pour nous l’IVW n’est pas pensable en rapport de notre grand tiran d’eau et de la hauteur trop importante de notre mât.

 

Nous passerons comme toujours une excellente soirée.

Ces américains n’arrêteront pas de nous surprendre…

Nous nous sommes quittés en nous disant que nous allions nous revoir au printemps prochain. Remonter vers le Nord en 2016 fait partie de notre programme à venir.

 

 

Vendredi 22 novembre : 13 HEURES ;

Ca y est nous larguons les amarres, première halte, le ponton à essence.

Le soleil n’est pas vraiment de la partie.

 

Une demie heure plus tard c’est le véritable départ. Nous ne savons pas exactement où nous allons nous arrêter, cela va dépendre de notre ami Eole, ce vent toujours lui. Ce matin la dernière météo annonçait un fort coup de vent pour lundi soir. Tout juste avant de quitter notre place à la marina, un skipper est passé nous dire « bon voyage » et lui avait une météo qui annonçait un coup de vent pour dimanche soir . Il nous dira aussi qu’il part vers le Sud, pour atteindre Charleston, après le repas. Il skippe un magnifique vieux gréement de 25 mètres doté de 5 personnes d’équipage. Boléro (nom de ce voilier) fera une halte en Caroline du Nord à Beaufort en attendant que le vent faiblisse. Excellent tuyau de « vieux loup de mer » ! Le skipper invite Dominique à son bord pour lui donner les coordonnées exactes.

 

Nous voici arrivés dans l’interminable chenal de la Chesapeake bay, nous croisons de nombreux gros cargos à qui nous devons céder le passage.

Nous sommes sous GV (grand-voile) 2 ris tout de même car ça souffle et G (génois) 2 ris.

 

Très vite Dominique se rend compte que le loch (compteur de la distance effectuée et de la vitesse du bateau) ne fonctionne pas correctement. Il descend au fond de la cabine tribord avant, là où se trouve le nable d’accès au sondeur. Lorsque celui-ci sera mis hors d’ eau, Dominique s’apercevra qu’une ailette aimantée est manquante.

Pour le moment il n’y a rien à faire, nous allons poursuivre sans compteur pour la distance, quant à la vitesse du bateau nous avons un compteur sur notre ordinateur de route. Ce n’est pas très important, nous verrons plus tard…

 

Le vent nous porte bien, il est de  N20/24 nœuds, nous avançons à environ 7/8 nœuds.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi le vent Nord tourne à Nord Est, il se maintient en force. Tout se passe pour le mieux excepté que nous avons un peu froid. Nous sommes bien en automne et ce vent de Nord nous amène le froid de l’hiver qui approche.

Cependant, nous avions prévu cette situation et nous voilà vêtus comme si nous nous apprêtions à arriver en terres polaires, bonnet, gants, chaussettes, sous-vêtements polaires, salopettes et veste de quarts d’hiver.

 

Samedi 21 novembre, 13 heures :

24 heures que nous sommes partis, nous venons d’effectuer 185 MN (distance calculée par rapport à nos waypoints sur la carte).

 

Nous avons passé Cap Hatteras sans aucun souci. La fois précédente lorsque nous montions vers la Chesapeake bay nous l’avions passé sous spi.

 

A la dernière météo, effectivement, le coup de vent est annoncé pour demain soir, dimanche.

Dominique se penche sur la carte pour identifier notre nouvelle navigation en destination de Beaufort en Caroline Nord. D’après ses calculs nous allons arriver de nuit. Il n’aime pas du tout cette situation même si le skipper de Boléro lui a affirmé que la première passe d’entrée était suffisamment large et assez bien identifiable pour l’emprunter de nuit. Dominique se rend compte qu’il nous sera possible de jeter l’ancre dans l’avant -port en attendant le jour.

 

Bizarrement le vent tombe et tourne à l’Est 5 nœuds, il est 19 heures 44.

Nous démarrons le moteur pour arriver à 2 heures du matin, dimanche 22 novembre à Beaufort.

Photo prise le lendemain matin, làoù nous sommes passés de nuit, "no comment !"...

Lilopin est engagé dans la passe avec grande prudence. Je vais régulièrement sur le pont pour repérer le balisage afin que Dominique puisse le comparer le plus rapidement possible à celui mentionné sur l’ordinateur. Les fonds remontent assez vite, mais tout est à l’identique sur la carte.

 

L’ancre est jetée 34°42’ – 76°41’.

Direction la cabine pour un grand « dodo »…

Avis aux navigateurs :

Prévenir la douane :

(252) 726 5845

Le mouillage :

très bien protégé dans une lagune.

Le lendemain à midi nous nous déplacerons pour nous enfoncer encore plus dans la lagune et arriver au niveau du port où nous retrouverons le voilier Boléro.

ATTENTION

ça passe mais il faut serrer sur la gauche vers les pontons du port, il ne faut passer au milieu et surtout pas vers le côté droit où sont mouillés certains voiliers. Il y a moins de 3 mètres de fond…

L’annexe :

il y a un ponton municipal pour la laisser.

Le port :

est assez cher (nous resterons au mouillage bien tranquillement).

Chantier :

il y en a un mais nous n’avons pas pris d’information.

L’avitaillement :

pas grand-chose, il faut comme toujours un moyen de locomotion.

Il y a pas mal de boutiques en tout genre et de nombreux restaurants. C’est une station balnéaire de la côte Est.

 

Situons la Caroline du Nord :

Caroline est tiré du nom latin Carolus (Charles), en l'honneur du roi Charles Ier d'Angleterre.

La Caroline du Nord a fait fortune avec le tabac au XVIIIe siècle, qui reste l’une de ses principales sources de revenus. Même si elle est essentiellement rurale, elle reste le plus industrialisé des Etats du Sud.
  

Grâce à ses décors naturels grandioses, la Caroline du Nord a attiré l’industrie du cinéma. Elle possède les studios réputés : Wilmington est même surnommée Hollywood East ou Wilmywood… Les films « La Couleur Pourpre » de Steven Spielberg ou « Blue Velvet » de David Lynch ont été tournés sur ces terres. 

La Caroline du Nord est considérée comme la « capitale mondiale du barbecue ». Il existe même une Route historique du barbecue .

 

Et maintenant voyons un peu où nous sommes arrivés, à Beaufort :

 

Beaufort se trouve là où l’arc des îles des Outer Banks se referme sur le continent. Cette région est connue sous le nom deCrystal Coast, soit la côte de cristal.

Le quartier historique autour de Front Street et de Turner Street attireront notre attention. On peut voir dans le quartier de belles maisons et conservées …).

La plus vieille demeure serait la  Hammock House de 1698. C’était à l’époque une auberge dont l’un des clients réguliers était un célèbre pirate :  Barbe Noire. Ce dernier, particulièrement sanguinaire, aurait assassiné sa femme dans cette maison (qui ne se visite pas mais qui, selon les légendes locales, serait toujours hantée par la pauvre épouse). C’est en 1996 que l’on a retrouvé l’épave du Queen Anne’s Revenge, le navire du pirate, dans les eaux près de Beaufort.

Nous ne sommes pas au ski ! Il fait presque O°.

Born April 30, 1945, in Beaufort, North Carolina. Died January 28, 1986.

Lien à consulter :http://www.jsc.nasa.gov/Bios/htmlbios/smith-michael.html

 

Mardi 23 novembre, 6 heures 50 :

Nous venons de passer 48 heures à Beaufort, un lieu bien sympathique, où nous avons été une nouvelle fois très bien accueillis.

 

Ce matin il est temps de reprendre notre croisière, prochain objectif ; la Caroline du Sud , Charleston.

 

Le bulletin météo nous annonce du vent faible de NE.

Effectivement, à 10 heures 40 nous lançons le spi (NE 5/10 nœuds).

 

Au fur et à mesure que la journée passe le vent faiblit, il reste 135 MN à faire. Nous ne voulons pas arriver de nuit sur Charleston c’est nous démarrons le moteur.

 

La nuit se passe tranquillement…

 

Mercredi 24 novembre :

Aux environs de 7 heures 50 le vent de NW remonte, arrêt moteur nous naviguons sous GV + G, il ne reste plus que 45 MN.

 

Durant toute cette navigation rien à signaler excepté la présence de nos amis les dauphins qui vont bien jouer avec Lilopin.

 

16 heures, nous jetons l’ancre devant Charleston 32°46’ – 79°57’.

 

Avis aux navigateurs :

La douane : (843) 296 8473

Le mouillage :

Très abrité, ne bouge pas. Moins de 10 bateaux qui comme nous descendent vers le Sud si on regarde leurs ports d’attaches situés tous dans le Nord de la côte Est.

L’annexe :

Possibilité unique de la laisser au ponton du port municipal devant lequel nous sommes mouillés, mais il est payant 5 $ /jour.

Le port est cher .

L’avitaillement :

Nous connaissons 2 petits super marchés, (Harn Teeter and Bilog) un peu chers tout de même, autrement tout se trouve en banlieue comme toujours.

 

Situons la Caroline du Sud :

Le territoire est peuplé dès 1562 par des colons français huguenots, qui créent la ville de Charlesfort et Fort Caroline. Les Britanniques s'approprient la région en 1663 et créent la  province de Caroline.

 En 1723, elle devient une province autonome, qui inclut la future Géorgie. Comme les États voisins, la Caroline du Sud prospéra au cours du  XVIII° siècle et du XIX° siècle  grâce à une économie de plantation esclavagiste (tabac et coton). Fer de lance de la lutte des colonies contre les Britanniques, elle se révolte lors de la Révolution américaine et établit son propre gouvernement en 1776. En 1777, elle est le premier État à signer les Articles de la Confédération et devient le huitième État de l'Union le 23 mai 1788.

 

Charleston :

Charleston est reconnue pour  la beauté de ses jardins et de son architecture raffinée. Le tourisme y est important (tours de jardins, de monuments historiques et de propriétés de l'époque coloniale telle que Boone Hall et Middleton Gardens).

Le Spoleto Festival USA regroupe chaque année au mois de juin des artistes européens et américains dans le domaine de la musique, de la danse, du théâtre et des arts de la scène.

liens du Festival pour 2016 :https://spoletousa.org/current-season/schedule/

Spoleto Festival USA à Charleston, Caroline du Sud, est l'un des principaux festivals d'arts de la scène de l'Amérique. Il a été fondé en 1977 par le prix Pulitzercompositeur de Gian Carlo Menotti, qui a cherché à établir une contrepartie au Festival dei Due Mondi (Le Festival des Deux Mondes) dans Spoleto, en Italie.

Suite sur Wikipédia :https://en.wikipedia.org/wiki/Spoleto_Festival_USA

C'est à Charleston que fut fondé en  1801 le  Rite écossais ancien et accepté qui est l'un des rites maçonniques  les plus répandus dans le monde.

Lien histoire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rite_%C3%A9cossais_ancien_et_accept%C3%A9

Partons visiter la ville :

Une boutique avec d'anciens modèles de patrons de couture des années 50 :

Nous avons nous aussi fêté la THANKSGIVING à l'américaine dans un excellent restaurant de Charlestone dans le quartier français, "chez Chris", où nous avons été très bien accueillis. Notre maître d'hôtel nous a expliqué la composition complète du repas traditionnel de la Thanksgiving ainsi que l'histoire.

Rappel de l'histoire: Le dernier jeudi du mois de novembre, tout les américains se réunissent en famille pour partager la traditionnelle dinde  de Thanksgiving et le gâteau au potiron. 
Thanksgiving est une journée d'action de grâces pour remercier les Indiens et le Ciel d'avoir permis aux premiers pèlerins venus d'Angleterre de s'installer et de vivre sur le sol américain grâce aux bonnes récoltes qu'ils ont pu y faire.

 

Pour digérer cet excellent repas de la THANKSGIVING , nous sommes partis visiter l'une des plantation les plus réputées de l'état de Caroline du Sud "MAGOLIA PLANTATION".

 

 

Fondée en 1676 par la famille Drayton, Magnolia Plantation a traversé les siècles et a été témoin de l'histoire de la nation américaine depuis la Révolution américaine en passant par la guerre civile . Il est le plus ancien site touristique public dans le Lowcountrypossédant les plus anciens jardins publics d'Amérique, il ouvrira ses portes aux visiteurs en 1870 pour voir les milliers de belles fleurs et de plantes dans ses célèbres jardins. Alors rejoignez-nous pour découvrir la beauté de ses jardins et sa demeure riche d'histoire.

En se promenant dans l'immense parc nous avons rencontré tortues et crocodiles sans parler de ces magnifiques oiseaux...En visitant cette très belle demeure on ne peut pas s'empêcher d'avoir une pensée pour Scarlette, vous souvenez vous de l'héroïne d' "autant on emporte le vent", ce "monument du cinéma américain d'avant guerre  (1939) "gone with the wind" 

D'ailleurs, Scarlette viendra  au couvent de  Charleston pour s'y réfugier et plus tard une nouvelle fois chez la mère de Rehtt...

https://www.youtube.com/watch?v=MI3P2B3eAgA

Je vous invite à faire un petit tour romantique avec cet extrait :https://www.youtube.com/watch?v=CAFFa_tGfls

 

Après cette séance de romantisme dans notre monde de brutes, je vous laisse car Lilopin doit reprendre sa croisière vers le Sud... à bientôt à Jacksonville...

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de DoMa
  • : Une femme qui navigue depuis bientôt 25 ans sur la quasi totalité des mers du globe. "C'est dans les revues spécialisées "bateaux et navigations" que j'ai commencé à apprendre à connaître la mer" répondait-elle au journaliste de la revue Voiles et Voiliers... Puis sa rencontre avec son mari Dominique, professionnel de la voile lui a permis de réaliser l'un de ses rêves, celui de traverser l'Atlantique (première traversée en 2008)... Depuis plusieurs années d'autres trans-atlantique et toujours plus de milles sur les mers afin d'atteindre de nouveaux lieux à la rencontre de leurs habitants. Elle conclura en s'appropriant la maxime d'Aristote ; "il y a 3 sortes d'Êtres Humains, les Vivants, les Morts et Ceux qui vont en mer"...
  • Contact

Recherche