12 octobre 2014
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Marie raconte sa 3ème. Trans-atlantique
Carnet de bord n° 02
Mois de septembre 2014
De Sète à l’Espagne, calla Guillola, Palamos, Arenys de Mar et Alicante
Mercredi 24 septembre , ce matin à 6 heures nous sommes encore sous BMS, n°431 pour Languedoc-Roussillon et Provence, il tombe des cordes et le vent souffle depuis le milieu de nuit N/NW5/6 il devrait baisser à la mie journée vers du 4/5 mais 6 sur la côte Vermeil, là où nous nous situons. Cependant les gribs nous donnent du meilleur temps devant nous en direction de l’Espagne.
Que faire ?
Nous n’allons tout de même pas rester ici dans ce coin sordide du port de commerce de Sète. Tant pis la décision est prise, personnellement je ne sens pas très bien la navigation qui nous attend mais « why not, on a eu pire »…
Dominique hôte les amarres du bateau tandis que je dirige Lilopin vers la sortie du port en direction de l’avant port où nous allons hisser la grand voile sans oublier de prendre tout de même 2 ris dans celle-ci. Ca souffle de plus en plus fort et à l’intérieur de l’avant port ça remue déjà pas mal. Face à moi la passe de sortie, elle me paraît étroite mais ce n’est qu’une impression c’est seulement le fait de se faire ballotter assez vivement. Je me concentre pour calculer la largeur de mon passage entre les deux digues car le vent augmente et la vague est creusée d’environ 1mètre déjà. Les vagues viennent claquer sur les digues . J’augmente le régime du moteur et c’est parti. Dominique sort le génois et prend aussi 2 ris.
La montagne russe commence, sous la pluie qui ne cesse de tomber.
Enfin du soleil en fin de matinée, le vent est de direction N4/5, nous poursuivons jusqu’à Cadaquès.
Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir y jeter l’ancre car il nous a été dit que l’aire de mouillage d’autrefois gratuite est remplie de bouées d’amarrages payantes. Renseignements pris sur le net il n’y a pas de bouées pouvant supporter les bateaux faisant partie de la tranche des 16 au 20 mètres. Pour nous s’est « râpé » nous espérons trouver une crique pour nous abriter pour la nuit qui s’annonce plutôt calme ou bien nous continuerons notre route.
A l’approche de Cadaquès nous apercevons un voilier au loin devant nous filer sur l’Est de la baie de Cadaquès. Hop ! que se passe t til ? Pourquoi file t il là bas ? N’y aurait il pas un beau mouillage. Sur Open CPN, Dominique avait repéré dans le coin 2 petites baies susceptibles de pouvoir nous abriter, mais cela sans réelle certitude. Mais le fait de voir ce voilier filer , nous commençons à nous dire qu’il se pourrait bien qu’il aille au mouillage. Nous sortons les jumelles et sur notre côté bâbord derrière un rocher planté là nous voyons 2 autres mâts. Super, on y va…
Effectivement, il est 19 heures 10, nous arrivons à la CALLA GUILLOLA, nous jetons nos 60 mètres de chaîne de mouillage tandis que le vent souffle là haut au dessus de notre mât ici sur le pont quasiment pas d’air . Nous allons passer une très agréable nuit malgré les 25/30 nœuds de vent avec rafales fréquemment relevés par l’anémomètre.
Way point à retenir : 42°18’ – 03°17’

Se reporter au tableau de navigation en bas de page.

Encore grand merci à vous les Ami(e)s.
Le mouillage est calme nous fêtons notre arrivée en Espagne.
Winch est toujours de la fête il ne laisserait pas sa place même pour un "bron os"...

Le matin (jeudi 25 septembre) arrive nous prenons notre temps pour repartir, nous ne souhaitons pas revoir Cadaquès, nous l’avions largement visité lors de notre dernière passage en 2012.
Pour plus d’informations se reporter à notre carnet de bord : CB CADAQUES
En fin de matinée, vers 11 heures 25, nous montons la GV avec 3 ris car dehors ça souffle.
Nous allons faire des surfs à 10 nœuds. Nous tombons la GV pour passer seulement au Génois. Ca déboule ! ! !
La mer se calme au fil des heures et nous arrivons à Palamos sur notre mouillage habituel , bon mouillage excepté par vent d’Est ( 41°50’ – 03°07’).
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
Nous passons la soirée sans problème au calme .(CF. notre carnet de bord cb PALAMOS)

Vendredi 26 septembre, en début d’après midi nous repartons vers Arenys de Mar à environ 26 miles d’ici il y a très peu de vent, nous arriverons péniblement à l’entrée du port pour y jeter notre ancre. Nous avons croisé de nombreuses embarcations de pêche. C’est une véritable industrie dans le coin.
Nuit tranquille, le matin nous partons à terre faire le marché du samedi. La petite ville est des moins attrayantes mais ses halles plus sympas où nous y avons trouvé les producteurs locaux.


Je vous en laisse juge !
Pour moi merci, je ne fais qu'y passer...
Barcelone depuis Lilopin au large, à environ une dizaine de miles (les photos sont floues mais ce n'"tait pas évident de si loin)...

Le capitaine sort sa canne à pêche toute neuve avec ses nouveaux ameçons pour tater le poisson
Les essais ne s'arreteront que tard le soir


Aux alentours de 19 heures 30 nous décidons de poursuivre notre route cette nuit, nous sommes en face de Sitgès, le vent se maintient entre 10 et 13 nœuds, nous sommes toujours sous spi.

Il est 2 heures du matin, dimanche 28 septembre, c’est une grande première pour moi de naviguer de nuit sous spi. J’ai les yeux rivés sur les tableaux indicateurs du vent, car si jamais le vent montait un peu trop il faudrait immédiatement affaler le spi (il ne résisterait pas et nous ferait trop pencher sur l’eau).
A 4 heures, Dominique prend son quart , la mer s’agite et commence à se creuser, nous affalons le spi pour sortir le génois.
Nous venons de passer le Méridien de Greenwich latitude O° (Latitude W remplace la Lat.E maintenant). C’est important car le way point (point de relèvement) ne se situe plus au même en droit selon que l’on se trouve à West ou à l’Est).
A 7 heures 45 la mer se creuse toujours un peu plus, nous prenons 1 ris dans la GV et gardons seulement 2 3/4 du génois. Nous approchons du Golfe de Valencia. Il y a l’Isla Columbretes à éviter à 20,6 miles de là.

Dominique a repéré une couture qui est en train de se découdre dans le génois, il va profiter du temps calme pour aller à l’avant du pont , descendre une partie du génois et reprendre la couture.
Après le repas, 14 heures 50 l’orage tonne, on remonte le génois et on arrête le moteur. Nous relevons 150,92 miles effectués depuis notre départ d’hier.
Le vent est faible, le spi fera mieux l’affaire pour avancer. 5 minutes après avoir lancé le spi (17H00) un orage d’un autre monde nous tombe dessus. On ne voit quasiment plus rien sur le pont. Nous nous précipitons sur le spi qui est déjà tout détrempé d’eau de pluie, tant pis Dominique le range à la va vite dans sa chaussette et son sac.
Winch n'aime pas du tout la pluie 

Nous maintenons le cap au Sud avec la GV et de nouveau le G. Une vingtaine de minutes plus tard nous constatons qu’il n’est plus possible d’avancer sous voile, nous rentrons le G , gardons la GV et démarrons une nouvelle fois le moteur. Nous passerons une partie de la nuit ainsi.
Après la pluie c'est l'arc en ciel magique !

Lundi 29 septembre, à 4 heures 40 nous sommes face à la Punta de Moraya (38°39’ – 00°15’), nous venonons d’effectuer 220,66 miles.
Le vent va bouder toute la matinée.

Nous arrivons au ponton à gas oil du port d’Alicante à 13 heures 50 en ayant effectué un parcours de 263 miles. Il fait très chaud pour la saison une trentaine de degrés encore.
Par curiosité nous demandons le prix de la place pour la nuit. Il va nous être annoncé la somme modique de 119 euros tout compris (eau et électricité). On s’y attendait un peu nous pensions bien évidemment nous mettre au mouillage d’autant plus qu’il nous a semblé que les bateaux amarrés à côté de nous bougeaient un peu pour être dans un port.
Bref, nous allons rester nos 2 heures autorisées au ponton pour aller faire un tour de ville.

Puis en fin d’après midi nous ressortons du port pour gagner notre place au mouillage (la même qu’il y a 3 ans que voulez vous vous constaterez que nous avons nos habitudes) emplacement très confortable où nous y passerons 2 nuits (38°19’ – 00°30’).
Se reporter au tableau de navigation en bas de page.
Vues sur la ville

Mardi soir vers 22 heures un grand coup de tempête à environ 50 nœuds s’abat sur notre mouillage et les alentours accompagnée d’un immense rideau de pluie. Le lendemain matin nous pourrons constater que la ville a été sacrement rincée , d’énormes flaques un peu partout et des coulées de terre sur les chaussées. Il continue de faire chaud et moite.
La VOLVO RACE se prépare à Alicante, port de départ pour un Tour du Monde

Vidéo: préparation d'un mât :
http://youtu.be/ViT1EovzdAU

Le parcours : http://www.volvooceanrace.com/fr/route.html
Les équipages : http://www.volvooceanrace.com/fr/teams.html
Tout cela peut faire rêver, il est vrai que j’aimerai bien aller passer quelques heures à bord de « des monstres » mais tout compte fait je préfère une navigation plus tranquille et certainement moins « cassante » physiquement , inutile de vous dire combien on est secoué sur ces « machins là »…
L’équipage de Lilopin va poursuivre sa route car il reste plusieurs centaines de miles à faire avant d’arriver à Saint-Martin.
Tableaux récapitulatifs des navigations :
Published by doma
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